Robert Faure

Comme une pluie d’instants

Le temps, on ne le voit pas, on le porte. L’œil ne voit qu’apparition, croissance et disparition. L’œil constate, la pensée voit. Lorsqu’il s’arrête en une fraction de seconde, Fabien expérimente avec une force de survie les différentes trames du temps : le proche, le passé lointain jusqu’à l’insaisissable avenir. 
Notre héros, homme banal comme chacun, va traverser en quelques jours toutes les épaisseurs du temps. Jusqu’au seuil de la mort il demeure accompagné par cette force discrète et gratuite : l’instant, qui soutient l’existence de toute chose. 

C’est un chemin initiatique qu’il acomplit sans l’avoir choisi pour enfin recueillir le temps comme un cadeau. 

Si les religions et les philosophies abordent le temps chacune à leur manière, elles donnent le présent comme une richesse inépuisable. 

Notre héros découvrira au réveil de sa traversée que tout est relié et a du sens. 
Dure et exigeante sera sa traversée jusqu’à découvrir dans la banalité du quotidien l’acte lumineux de la Présence.